Jour du drapeau

21 janvier 1948

76 ans d’histoire

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Le 21 janvier 1948, le fleurdelisé prenait la place de l’Union Jack, drapeau britannique, au sommet de la tour centrale du parlement. Par décret, le gouvernement du Québec lui avait accordé, le matin même, le statut de drapeau officiel du Québec. C’est pour souligner cette cérémonie que le 21 janvier a été décrété le jour du Drapeau.
 
Le drapeau représente l’un des plus puissants moyens de communication d’une nation. De tout temps et dans toutes les civilisations, il a été un élément d’identification permettant de reconnaître les siens, d’attirer l’attention, d’identifier une juridiction. Les gens sont sensibles et intéressés à tout ce qui touche leur drapeau, et c’est aussi vrai pour les Québécois.
 
À titre d’emblème national, le drapeau du Québec doit être déployé de façon officielle par une institution publique ou un établissement relevant de l’Administration gouvernementale afin de marquer son appartenance à cette dernière.

(Source : www.quebec.ca/gouv/protocole/drapeau/)

Déploiement et adoption

Le 21 janvier 1948, le député indépendant et militant nationaliste René Chaloult devait déposer une motion afin que l’Assemblée législative du Québec adopte un drapeau. Le premier ministre Maurice Duplessis l’a devancé et peu avant 15h ce même jour, le fleurdelisé flottait pour la première fois sur la tour du parlement à Québec.

Remplaçant définitivement l’Union Jack, le fleurdelisé devenait officiellement le drapeau de la population du Québec. Le Mouvement national des Québécoises et Québécois fut étroitement associé à son adoption en 1948 ainsi qu’à la création du Jour du drapeau en 1998, à l’occasion de son 50ᵉ anniversaire.

Extrait de la déclaration de Maurice Duplessis prononcée à l’Assemblée législative le 21 janvier 1948

ATTENDU QUE le drapeau généralement connu sous le nom de drapeau fleurdelisé, c’est-à-dire drapeau à croix blanche sur champ d’azur et avec lys, soit adopté comme drapeau officiel de la province de Québec et arboré sur la tour centrale des édifices parlementaires, à Québec.

Pourtant, il y avait déjà longtemps que des Québécois réclamaient que le Québec se dote d’un étendard officiel. Les Sociétés Saint-Jean-Baptiste utilisaient déjà un drapeau ressemblant fort au fleurdelisé lors des défilés de la Saint-Jean. En novembre 1946, René Chaloult a déposé cette motion à l’Assemblée législative.

ATTENDU QUE l’Assemblée législative de Québec a adopté à l’unanimité une motion priant le comité parlementaire fédéral de choisir « un drapeau véritablement canadien », c’est-à-dire un drapeau qui exclut tout signe de servage, de colonialisme et que peut arborer fièrement tout Canadien sans distinction d’origine :

QUE cette Chambre invite le gouvernement de Québec à arborer sans délai, sur la tour centrale de son hôtel, un drapeau nettement canadien et qui symbolise les aspirations du peuple de cette province.

Le plus ancien drapeau du Canada
À compter de la Conquête anglaise de 1760, le drapeau britannique Union Jack est le seul drapeau officiel de tous les gouvernements au Canada. Le geste posé par le Québec en 1948 est donc sans précédent. Progressivement, les provinces anglophones vont imiter le Québec. Le Canada lui-même n’aura son drapeau qu’en 1965, soit 70 ans après la Confédération et 17 ans après le fleurdelisé.

Quels que soient le mode d’utilisation du drapeau et les manifestations auxquelles on l’associe, il faut le déployer de manière à faire honneur à son statut de symbole du pays, de la nation ou de la communauté. Pour ce faire, il faut observer certaines règles de base.

Un drapeau doit flotter haut et libre
On arbore un drapeau pour qu’il soit vu, pour qu’il domine un espace. Le positionnement d’un drapeau n’est pas un geste de hasard, il requiert un examen attentif des lieux.

Pour remplir la fonction qui est la sienne, un drapeau doit dominer son entourage. Il ne doit donc pas être surplombé par des murs élevés ni par des arbres qui lui portent – ou lui porteront – ombrage. Il ne doit pas jouxter quelque autre structure qui le domine physiquement (lampadaires, antennes, poteaux téléphoniques, etc.), il surplombera au contraire un périmètre largement dégagé.

Puisque placer un drapeau sous un autre signifie le mettre en état d’infériorité, on ne fera flotter qu’un seul drapeau par mât ou hampe.

Pour de plus amples informations, visitez la section « déploiement » du site officiel du drapeau et des emblèmes nationaux du Ministère de la Justice du Québec :

justice.gouv.qc.ca/ministere/drapeau-et-symboles-nationaux/drapeau/

Levée et salut au drapeau
La levée et le salut au drapeau commandent un protocole particulier. La personne désignée pour lever le drapeau se place devant le mât. On appelle l’attention du public et on demande à tous de se lever. Le drapeau doit alors être hissé en un mouvement vif et ferme; il sera par contre ramené lentement et soigneusement.
 
Une fois le drapeau hissé, les participants sont invités à observer une minute de silence.
 
Par la suite, une personne récite la formule du salut au drapeau :
 
Drapeau du Québec, salut !
À toi mon respect, ma fidélité, ma fierté.
Vive le Québec,
Vive son drapeau !


 
La Loi sur le drapeau et les emblèmes du Québec, sanctionnée le 5 novembre 1999, rassemble en un même document les différentes dispositions législatives relatives aux emblèmes.
 
Il y a au Québec trois emblèmes officiels : le bouleau jaune, l’iris versicolore et le harfang des neiges.
 
www.justice.gouv.qc.ca/ministere/drapeau-et-symboles-nationaux/emblemes/

La devise du Québec est « Je me souviens… »

En concevant en 1883 les plans du Palais législatif de Québec (aujourd’hui l’Assemblée nationale), Eugène-Étienne Taché (1836-1912), architecte et sous-ministre des Terres de la Couronne, fit graver dans la pierre, sous les armes du Québec qui apparaissent au-dessus de la porte principale du parlement, la devise Je me souviens. Elle fut utilisée et désignée comme la devise du Québec durant plusieurs décennies. L’adoption en 1939 de nouvelles armoiries du Québec sur le listel desquelles elle figure, raffermit son caractère officiel.

En l’absence de textes où Eugène-Étienne Taché expliquerait ses intentions, c’est en se plaçant dans le contexte où il a créé cette devise qu’on peut en comprendre la signification. Taché a conçu la décoration de la façade de l’hôtel du Parlement comme un rappel de l’histoire du Québec. Il en a fait un véritable Panthéon. Des bronzes y représentent les Amérindiens, les explorateurs, les missionnaires, les militaires et les administrateurs publics du Régime français, ainsi que des figures du Régime anglais, comme Wolfe, Dorchester et Elgin. D’autres éléments décoratifs évoquent des personnages ou des épisodes du passé et Taché avait prévu de l’espace pour les héros des générations à venir. La devise placée au-dessus de la porte principale résume les intentions de l’architecte : Je me souviens… de tout ce que cette façade rappelle.

Source : www.justice.gouv.qc.ca/ministere/drapeau-et-symboles-nationaux/devise/

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Voici deux petites trousses pé­dagogiques qui sont mises à la disposition des en­seignants du Québec à l’occasion du jour du Drapeau, le 21 janvier. La première cible les élèves du primaire et la deuxième, créée cette année pour le 70ᵉ anniversaire du drapeau, pour les élèves du secondaire.

Trousse pour le primaire
Trousse pour le secondaire – Édition 2018
Solutionnaire secondaire

Nous pouvons nous réjouir du partenariat avec Québecor, qui nous a permis cette année d’offrir quatre pages dans le Journal de Montréal et le Journal de Québec sur l’histoire du fleur­delisé.